Est-ce que vous attribuez vos réussites à la chance ou des circonstances extérieures ? Êtes-vous très sensible au feedback ? Avez-vous tendance à minimiser votre expertise ? Peut-être avez-vous le syndrome de l’imposteur, un sentiment injustifié d’insécurité qui vous incite à nier la propriété de vos succès.
Bien plus courant que son nom ne laisse penser, le syndrome de l’imposteur peut conduire à un investissement d’une trop grande énergie et d’un temps de travail trop important par rapport au défi devant vous. Dans cet article je vous aide à décrypter les mécanismes à l’origine de ce sentiment et je vous donne des clés pour vaincre le syndrome de l’imposteur.
Tout le monde (ou presque) a expérimenté le syndrome de l’imposteur
Si vous vous êtes reconnu.e dans les questions posées en introduction de l’article et si vous vous sentez concerné.e par le syndrome de l’imposteur, je vous rassure tout de suite, vous n’êtes pas seul.e !
Et oui, 70% des personnes disent souffrir du syndrome de l’imposteur à un moment dans leur vie ! Et pas n’importe qui 🙂 :
- Albert Einstein : Le scientifique se décrivait lui-même comme un « escroc involontaire » dont le travail ne méritait pas tant d’attention.
- Maya Angelou : Après avoir écrit onze livres et reçu plusieurs prix prestigieux, l’écrivaine ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle ne méritait pas réellement sa réussite.
La psychologue Pauline Rose Clance fut la première à étudier ce sentiment injustifié d’insécurité (en 1978). Dans son métier de thérapeute, elle a remarqué que de nombreux patients non-diplômés partageaient la même inquiétude… Alors qu’ils avaient de bonnes notes, ils avaient le sentiment qu’ils ne méritaient pas leur place à l’université. Ses patients vivaient le syndrome de l’imposteur !
D’où vient le syndrome de l’imposteur ?
On parle peu de nos doutes en public
En particulier dans le monde du travail, on a l’habitude d’essayer de se montrer sous son meilleur jour et de peu exposer ses doutes. On va donc douter de soi en privé, mais on croit être seul à vivre ses difficultés car personne d’autre ne parle de ses appréhensions.
Par conséquent, il est difficile de savoir vraiment à quel point nos collègues ou pairs travaillent dur, à quel point ils trouvent certaines tâches difficiles ou combien ils se questionnent sur leur capacités. On peut donc avoir l’impression d’être moins compétent.e que les gens qui nous entourent.
Les périodes de transition nous déstabilisent
Le syndrome de l’imposteur apparaît souvent lors des périodes de transition : lorsque l’on débute dans un nouveau poste ou une nouvelle entreprise, lorsque l’on commence un nouveau cycle d’étude, lorsque l’on a une promotion ou que l’on manage une équipe pour la première fois par exemple.
Les personnes très qualifiées pensent que les autres le sont tout autant.
Elles peuvent penser qu’elles ne méritent pas plus de récompenses ou d’opportunités que les autres et ne se rendent pas compte de ce qui fait leur particularité. Elles doivent prendre conscience de leur singularité pour vaincre le syndrome de l’imposteur.
Quels sont les conséquences du syndrome de l’imposteur ?
4 sentiments principaux sont reliés au syndrome de l’imposteur :
- L’anxiété
- Le perfectionnisme
- Le doute
- La peur d’échouer
Dans le quotidien, ces sentiments intenses d’imposture peuvent empêcher de partager ses bonnes idées ou de postuler pour un emploi dans lequel on pourrait réussir et s’épanouir.
Comment vaincre le syndrome de l’imposteur ?
Vaincre le syndrome de l’imposteur en l’identifiant.
La première étape est de prendre conscience de votre dialogue intérieur. Avoir le syndrome de l’imposteur correspond un peu à avoir une personne mal intentionnée dans notre cerveau qui nous raconte des choses méchantes… Lorsque l’on arrive à l’entendre, on peut réagir !
Pour savoir transformer son dialogue intérieur, il faut pouvoir le repérer. La méditation est un outil accessible et très utile à cet effet. Je vous invite à réaliser le challenge de méditation cadeau que j’ai créé pour apprendre la pratique. Vous n’allez pas le regretter !
Vaincre le syndrome de l’imposteur en en parlant
Lorsque l’on a réussi à identifier ce dialogue intérieur qui nous freine, le plus efficace est de parler de son syndrome de l’imposteur autour de soi. Je vous conseille de faire le test suivant pour évaluer votre syndrome de l’imposteur et de proposer à d’autres amis, collègues ou proches de le faire avec vous. Les résultats sont souvent surprenants ! En réalisant que d’autres personnes que vous pensez 100% confiantes ont le syndrome de l’imposteur, vous verrez que vous n’êtes pas un cas isolé, et cela peut soulager incroyablement…une première étape pour vaincre le syndrome de l’imposteur !
Vaincre le syndrome de l’imposteur en comprenant ses croyances
Derrière le syndrome de l’imposteur, se cache peut-être des croyances qui ne vous servent pas. Prenez le temps de vous poser quelques questions :
- Quelle sont mes croyances ?
- Quelles croyances clés ai-je sur moi ?
- Est-ce que j’ai besoin d’être 100% parfait.e pour que les autres m’approuvent ?
Et si ces croyances ne vous servent pas, quel nouveau dialogue interne pourrait vous aider à dépasser le syndrome de l’imposteur ?
Dans cette étape de transformation de ses croyances, se faire accompagner est très utile. N’hésitez pas à me contacter pour un coaching adapté à vos besoins.
Vaincre le syndrome de l’imposteur en agissant comme un non-imposteur.
Qu’est-ce que je ferai si je me sentais prêt.e ?
Visualiser le succès
Comme les athlètes professionnels, vous visualisez en train de réussir, de vous accomplir vous aidera à dépasser vos blocages. C’est une technique plutôt plaisante et on minimise le pouvoir de l’imagination et de la visualisation sur notre réalité !
L’alter ego
Un autre technique consiste à vous créer dans votre tête un personnage alternatif qui n’a pas le syndrome de l’imposteur par exemple lors de moments spécifiques où vous avez besoin d’être confiant.e à 100%, vous vous imaginez dans la peau de ce personnage. Savez-vous que même la queen Béyoncé a beaucoup utilisé cette technique ?
Réécrire le programme mental
Les mots que l’on utilise créent nos émotions, et nos émotions deviennent notre réalité. L’histoire que l’on se raconte à nous-même a un impact très clair sur notre confiance en nous ! Et si l’on n’a pas confiance, c’est que notre dialogue interne n’est pas approprié. Alors, je vous lance un défi ! Dès à présent, prenez conscience de la moindre pensée négative que vous avez sur vous et remplacez-là par une autre pensée, qui vous sera beaucoup plus utile !
Vaincre le syndrome de l’imposteur en s’appuyant sur ses forces
Écrivez toutes les choses que vous avez accomplies et qui vous rendent fièr.e, prenez le temps pour reconnaître votre expertise et ce qui fait que vous êtes unique. Et n’hésitez pas à demander du feedback si besoin !
